Google, Facebook, Twitter, Telegram, WhatsApp (qui appartient à Facebook depuis 2014), Viber, Instagram (qui appartient à Facebook aussi) sont des entreprises qui font du business en vendant les données des utilisateurs. La concentration de ces sites aux Etats-Unis crée un déséquilibre important de l'internet dont l'architecture est de plus en plus centrée sur l'Amérique du nord. L'espionnage agressif américain (révélé par Edward Snowden) devient alors une menace qui dépasse les scenarii des films complotistes. On me répond souvent: < Moi, ça va: je n'ai rien à cacher>. Cacher, ce n'est pas le bon mot. Il faut se demander: <<Qu'ai je à protéger?>>

  • Mon orientation politique ?
  • Mon état de santé ?
  • Mes opinions ?
  • Mes amis ?
  • Mon orientation sexuelle ?
  • Mon profil psychologiques ? (facebook le connait aussi)
  • Mes empreintes digitales ?
  • ou tout simplement: la démocratie ?

(je ne suis pas complotiste. Tout ce que j'affirme a été publié par des journalistes informatiques ou scientifiques difficilement contestables) Comme professionnel de l'informatique, non-seulement je ne partage pas la moralité de ce business et je pense que c'est un peu mon rôle d'informer et de montrer un meilleur chemin.

diaspora-logo.png

J'ai commencé à me lancer sur Diaspora début mars et quelques jours plus tard, le scandale Cambridge Analytica éclatait. Pour mémoire: "Cambridge Analytica aurait participé en 2016 à la campagne électorale de Donald Trump en collectant et en exploitant à leur insu les données personnelles de quatre-vingt sept millions d'utilisateurs de Facebook". (source wikipedia) Sur la page anglaise, on apprend que Cambridge Analytica serait intervenu dans plus de 200 pays. (!) C'est donc une menace pour notre mode de vie (et pour une certaine démocratie. Il y a quelques jours le Réglement Général pour la Protection des Données (RGPD) est entré en vigueur. Facebook s'y plie mais les mesures correctives annoncées par Facebook ne changent rien au fond du problème: les données personnelles des utilisateurs seront concentrées par Facebook pour être vendues.J'ai donc pris l'initiative d'inviter ma famille et une grande partie de mes amis sur Diaspora. Dans le principe, Diaspora est différent de facebook:

  • C'est open-source (un autre informaticien peut lire et modifier le programme).
  • C'est auto-hébergé: un informaticien peut installer un Diaspora sur un serveur.
  • C'est décentralisé: les différents serveurs diaspora communiquent entre eux (un peu comme tu peux envoyer un mail d'une boite orange vers une boite laposte ou yahoo.

Le projet est jeune et il n'y a pas de publicité, pas d'exploitation de ce qui est publié par les utilisateurs, ... Il se développe donc plus doucement. De fait, Diaspora n'est pas aussi abouti que Facebook. En plus c'est radicalement différent sur certain point (on ne devient pas amis sur Diaspora mais on "suit" comme sur twitter) il est nécessaire de faire un petit effort d'appropriation. Toutefois, j'en suis à bientôt une trentaine de compte créé (et couvrant 5 pays).

Attention: mon compte facebook sera clos et fermé à la fin Mai.

Vous ne pourrez plus me joindre par ce biais ni avoir de mes nouvelles. Je n'oblige personne à quitter Facebook mais quand je parle à des proches de quitter Facebook (ou Apple, Microsoft, Twitter, Telegram, WhatsApp, Viber, Instagram,etc...) c'est comme envisager d’arrêter de fumer pour un fumeur. Leurs arguments ne sont plus rationnels (comme un fumeur qui va essayer d'expliquer pourquoi il ne veut pas arrêter de fumer). Peut-être que toi aussi tu es dépendant à Facebook!

Il restait un argument valable: "tout le monde est sur Facebook". Au 31 Mai, il n'y aura plus François Lasselin. Je vous invite donc à me rejoindre sur Diaspora.