Que sont les réseaux sociaux ?
Un réseau social est un ensemble de relations entre des individus . On désigne également par ce terme des applications Internet aidant à se créer un cercle d'amis, de partenaires professionnels, etc.... Ces outils permettent de connaître les contacts de ses contacts. L'histoire retient Friendster comme le premier réseau social sur internet. On nottera toutefois que classmates.com existe depuis 1995.
On peut organiser les réseaux en 3 catégories :
Ce qui manque aujourd'hui à ces outils, c'est la standardisation. Petite explication :
Aujourd'hui, on peut facilement s'abonner à Internet, on choisit tel ou tel fournisseur d'accès. L'internet d'un fournisseur d'accès est le même que celui vendu par l'autre (on accède aux mêmes sites). De la même manière, il est de plus en plus courant d'acheter un nom de domaine. Pour cela, on a l'embarras du choix pour choisir un registrar (Gandi, Amen, Orange, OVH, ...) et il sera facile de passer de l'un à l'autre. Les noms de domaines sont un concept standard régi par un organisme international. Pour les réseaux sociaux, rien de tel. Myspace, Viaduc, LinkedIn, Meetic, Friendster, Copains d'avant, 6nergie.. aucune de ses applications n'est compatible. Si je suis célibataire à la recherche de l'ame soeur, que je souhaite partager mes photos avec mes amis, développer mon réseau professionnel et retrouver mon voisin de classe en 1°r... Il me faut au moins 4 comptes sur 4 outils différents, voir plus si je veux pouvoir toucher les individus inscrit sur l'un et pas sur l'autre des sites... Il peut être intéressant de mettre des limites entre ses activités professionnelles, ses relations amicales et amoureuses, mais dupliquer les inscriptions pour toucher plus de personnes est totalement contre-productif.

On pourrait facilement imaginer qu'un organisme soit dépositaire de l'identité numérique de chacun ensuite gérée par tel ou tel site à travers des services plus ou moins orientés sur le modèle des registrars. Microsoft avec Passport avait d'ailleurs tenté l'aventure en fédérant sous une seule identité l'accès à de nombreux services (Microsoft) et utilisable sur d'autres sites (non Microsoft) mais le service n'a pas réussi à s'étendre. On peut comprendre les réticences à s'associer avec un géant comme Microsoft. C'est pourquoi l'identité numérique globale devrait être gérée par un organisme international à but non lucratif. L'identité numérique d'une personne ne devrait appartenir à aucun service fermé. C'est un service public qui devrait être géré par un organisme gouvernemental ou international. Les standards ouverts se présentent comme indispensable à l'échange d'informations.

Les outils de réseaux sociaux ne semblent pourtant par prendre le chemin. Leur avenir semble être ailleurs. En effet, on observe de plus en plus la multiplication de réseaux sociaux 'de niche' comprenez : réservé à une certaine catégorie de personne. Par exemple :
  • les fans de sport mécanique sur Boompa
  • les gothiques célibataires Find a Goth
  • plus surprenant un réseau sociel réservé aux juifs : Shmooze


Au final, ces niches deviennent de plus en plus fines au point d'en limiter l'intérêt (d'un certain point de vue). Mais on peut aussi considérer (et c'est là que ça devient intéressant) que les forums, les blogs et les réseaux sociaux sont des fonctionnalités qui tendent à se refermer sur des communautés et non pas à s'ouvrir en un standard ouvert. Le réseau social planétaire n'a donc que peu de chance d'aboutir prochainement, mais la communauté des Polynésiens en France ou des fans de deux chevaux, ... On peut imaginer que toutes les fédérations, associations, tout regroupement a potentiellement intérêt à animer sa communauté avec un forum et à rapprocher ses membres avec un outil de réseau social. Couplé au forum, je peux connaître l'auteur et voir qui de mes connaissances le connaît. Je peux éventuellement lire son blog sur l'espace communautaire. Voici finalement quelque chose de très intéressant sur lequel Nalis travaille.

Le concept de réseau social mondial et unique est en train de devenir un concept de multitude de réseaux sociaux communautaires. Cette mutation est renforcée par l'émergence d'outil open-source permettant la création de ces communautés. Etre relier au plus de personnes possibles au point d'accumuler les contacts à en dépasser le nombre de Dunbarr ? Ce fantasme a vécu. Le Web 2.0 marque ici la fin d'une belle utopie. On peut rapprocher cette mutation de la contradiction : les initatives commerciales fermés s'opposent à la philosophie d'ouverture du Web 2.0.


Dans l'imagerie populaire, on trouve de nombreux exemples de représentation de l'an 2000 et du futur en général. Bien souvent, on se rend compte que les innovations technologiques ont été détournées de l'usage auxquels les inventeurs les destinées. Aujourd'hui, sous nos yeux ce détournement est en train d'avoir lieu.