Libre et open-source ... quelque chose a changé
Par François Lasselin le samedi, juin 3 2006, 18:26 - General - Lien permanent
La situation de l'open-source évolue. Il y a encore peu, le sujet était encore tabou dans certaines entreprises, il semble aujourd'hui que les derniers verrous psychologiques aient sautés. D'une manière générale, on constate que quelque chose à changé. Ce billet définit ce qu'est un logiciel libre, présente les freins à leurs adoptions, mais aussi les avantages de les utiliser. Alors, pourquoi choisir le libre en entreprise ?
Qui pourrait imaginer un monde dans lequel la langue universelle serait la possession d'une entreprise ?
Qui pourrait imaginer un monde dans lequel il faudrait payer une licence pour pouvoir parler ce langage ?
Enfin qui pourrait imaginer un monde dans lequel il faudrait payer une nouvelle licence à chaque réforme grammaticale ?
Et pourtant, nous vivons dans ce monde... Pour "parler" le .doc, le .xls ou le .ppt, il faut payer une licence Microsoft et racheter une mise à jour à chaque évolution du format. Et tout le monde trouve cela normal. Le logiciel libre a pour principe l'exact opposé. Un logiciel libre est un logiciel qui peut être utilisé, copié, étudié, modifié et redistribué sans restriction. Ces principes sont la base du concept de logiciel libre. Ceci n'est pas incompatible avec le fait qu'un logiciel libre peut être vendu. Les logiciels libres sont généralement open-source (ce qui signifie que le code source qui a permis leur mise au point est au moins consultable). Le libre et l'open source sont garants de la communication du fait des formats ouverts. Générallement, on admet qu'un logiciel est libre s’il satisfait 4 conditions :
Malgrès ces freins, il me semble que depuis quelques mois les choses ont pris un nouveau tournant. Ce changement est particulièrement visible au travers de Linux. Linux est certainement la réalisation open-source la plus significative. Il est observable que vis-à-vis de Linux la donne change. Ce n'est pas une révolution, mais plusieurs faits viennent ettayer cette impression : Il semble que l'open source commence à s'offrir au plus grand nombre !
En entreprise, on assiste à des phénomènes similaires. On a beaucoup parlé de la prochaine migration des postes bureautiques de la Gendarmerie vers Linux, mais d'autres structures moins médiatiques et surtout beaucoup plus modestes font la même chose. Quand je prend en exemple la Gendarmerie on me répond que les gendarme ne travaillent pas vraimment sur ordinateurs. Par ailleur, des acteurs majeurs de cette politique sont issus de l'EPITA et pourraient être accusés d'être des geeks.
La chambre de commerce et d'industrie de Meurthe et Moselle a migré ses 160 postes de travail sous Linux. Les utilisateurs ne sont ni ingénieurs, ni informaticiens. L'économie attendue est tout de même de 1000 € par an et par poste.
La société Massa Pneus (PME), a géré le déploiement de Linux dans ses 26 agences. Les utilisateurs de la société Massa Pneus souhaitaient des applications graphiques et plus conviviales, notamment pour généraliser l'accès Internet et la bureautique. Elle a décidé de porter ses applications métier sur Linux, et de déployer dans chaque agence un serveur et des clients légers. Les postes Windows ont été supprimés. Cet exemple est d'autant plus interessant qu'à l'origine l'équipe informatique était peu familière de linux.
Chez les particuliers, le magazine Science et vie Micro aborde maintenant systématiquement des sujets sur Linux dans ses pages et compare systématiquement les plateformes Windows / Mac OS / Linux. Cette revue est destinée à un large public non professionnel, ce qui m'incite à penser que le plus grand nombre est susceptible d'être intéressé.
J'ai été surpris de voir que l'encyclopédie Hachette est maintenant disponible en version Linux. Sauf erreur d'appréciation, l'encyclopédie Hachette ne semble pas destinée aux geeks, tout comme SVM.
Les développements web libres (solutions, applications, langages, ..) sont également avantageux :
La véritable limite du logiciel libre réside dans la taille de la niche du besoin d'un logiciel. Plus la niche est grande (toutes les entreprises ont besoin, de traitements de texte ou d'un CMS), plus il sera facile de constituer une communauté autour d'un projet. Sur des niches petites (logiciel métier spécifique), il n'y aura qu'un éditeur pour proposer une solution, voir aucun. Il faudra alors faire développer l'application sur mesure.
Qui pourrait imaginer un monde dans lequel il faudrait payer une licence pour pouvoir parler ce langage ?
Enfin qui pourrait imaginer un monde dans lequel il faudrait payer une nouvelle licence à chaque réforme grammaticale ?
Et pourtant, nous vivons dans ce monde... Pour "parler" le .doc, le .xls ou le .ppt, il faut payer une licence Microsoft et racheter une mise à jour à chaque évolution du format. Et tout le monde trouve cela normal. Le logiciel libre a pour principe l'exact opposé. Un logiciel libre est un logiciel qui peut être utilisé, copié, étudié, modifié et redistribué sans restriction. Ces principes sont la base du concept de logiciel libre. Ceci n'est pas incompatible avec le fait qu'un logiciel libre peut être vendu. Les logiciels libres sont généralement open-source (ce qui signifie que le code source qui a permis leur mise au point est au moins consultable). Le libre et l'open source sont garants de la communication du fait des formats ouverts. Générallement, on admet qu'un logiciel est libre s’il satisfait 4 conditions :
- la liberté d'exécuter pour tous les usages
- la liberté d'étudier le fonctionnement du programme, et de le modifier pour son usage
- la liberté de redistribuer des copies,
- la liberté d'améliorer le programme et de publier ses améliorations, pour en faire profiter toute la communauté
- Il n'y a donc a priori ni garantie, ni support professionnel. Le libre s'oppose au modèle commercial classique: il n'y a pas une société derrière un logiciel libre. En retour, on peut dire qu'avec une licence commerciale, on est enchaîné au bon vouloir de l'éditeur pour le meilleur et pour le pire. Depuis peu des entreprises proposent des contrats de support. Les prestations de supports sont vastes : support téléphonique, tierce maintenance applicative (TMA) ou évolutive, service de téléchargement de correctifs, ... D'autres produisent des logiciels libres et vivent du support de ce produit (MySQL AB édite Mysql en double licence GPL/commercial)
- La pérennité d'un logiciel libre n'est pas garanti. Les développeurs réalisent ces projets bénévolement, rien ne les contraints de les terminer et de les maintenirs. Là encore, rien n'empêche non plus les éditeurs commerciaux de maintenir leurs produits. Depuis le 30 juin 2005, Microsoft ne maintient plus Windows 2000 pourtant encore largement utilisé dans les entreprises. Pour les projets libres, il faut choisir des logiciels développés par une équipe nombreuse et internationale ou soutenus par un organisme public (GanttProject par l'ADAE ou une entreprise privée (MySQL). Il faut également reconnaître que tous les éditeurs ne sont pas aussi stables que Microsoft ...
- Les logiciels libres peuvent l'être au travers de nombreuses licences. GPL, LGPL, MPL, BSD, ... finalement, on n'ose plus de peur de ne pas savoir à quoi on s'engage.
Malgrès ces freins, il me semble que depuis quelques mois les choses ont pris un nouveau tournant. Ce changement est particulièrement visible au travers de Linux. Linux est certainement la réalisation open-source la plus significative. Il est observable que vis-à-vis de Linux la donne change. Ce n'est pas une révolution, mais plusieurs faits viennent ettayer cette impression : Il semble que l'open source commence à s'offrir au plus grand nombre !
En entreprise, on assiste à des phénomènes similaires. On a beaucoup parlé de la prochaine migration des postes bureautiques de la Gendarmerie vers Linux, mais d'autres structures moins médiatiques et surtout beaucoup plus modestes font la même chose. Quand je prend en exemple la Gendarmerie on me répond que les gendarme ne travaillent pas vraimment sur ordinateurs. Par ailleur, des acteurs majeurs de cette politique sont issus de l'EPITA et pourraient être accusés d'être des geeks.
La chambre de commerce et d'industrie de Meurthe et Moselle a migré ses 160 postes de travail sous Linux. Les utilisateurs ne sont ni ingénieurs, ni informaticiens. L'économie attendue est tout de même de 1000 € par an et par poste.
La société Massa Pneus (PME), a géré le déploiement de Linux dans ses 26 agences. Les utilisateurs de la société Massa Pneus souhaitaient des applications graphiques et plus conviviales, notamment pour généraliser l'accès Internet et la bureautique. Elle a décidé de porter ses applications métier sur Linux, et de déployer dans chaque agence un serveur et des clients légers. Les postes Windows ont été supprimés. Cet exemple est d'autant plus interessant qu'à l'origine l'équipe informatique était peu familière de linux.
Chez les particuliers, le magazine Science et vie Micro aborde maintenant systématiquement des sujets sur Linux dans ses pages et compare systématiquement les plateformes Windows / Mac OS / Linux. Cette revue est destinée à un large public non professionnel, ce qui m'incite à penser que le plus grand nombre est susceptible d'être intéressé.
J'ai été surpris de voir que l'encyclopédie Hachette est maintenant disponible en version Linux. Sauf erreur d'appréciation, l'encyclopédie Hachette ne semble pas destinée aux geeks, tout comme SVM.
Les développements web libres (solutions, applications, langages, ..) sont également avantageux :
- pas de licence (gain de temps dans la gestion des licences, on peut installer sans se poser de questions)
- bugs maîtrisés (les logiciels libres sont efficaces et sécurisés. Ces aspects sont directement issus du fait que le code est ouvert et modifiable par tous.)
- large disponibilité de code source, de fonction, d'aide en ligne
- main-d'oeuvre qualifiée facile à trouver (la formation n'est pas payante, et ne nécessite pas l'achat des licences)
La véritable limite du logiciel libre réside dans la taille de la niche du besoin d'un logiciel. Plus la niche est grande (toutes les entreprises ont besoin, de traitements de texte ou d'un CMS), plus il sera facile de constituer une communauté autour d'un projet. Sur des niches petites (logiciel métier spécifique), il n'y aura qu'un éditeur pour proposer une solution, voir aucun. Il faudra alors faire développer l'application sur mesure.
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Grégoire Lecocq - mai 31 2018
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Didier - octobre 4 2015
A signaler: les mini-ascenseurs foutent la m**de dans la programmation…