Ce billet est enrichi par mon expérience personnelle. Depuis 6 mois, j'ai abandonné Office 2000/2003 au profil d'OpenOffice 2 (3 bêta successives) et de Thunderbird. Mes activités bureautiques professionnelles comme personnelles se réalise exclusivement avec ces outils open-source. J'utilise par contre toujours Windows XP qui reste encore indispensable pour jouer. Dans le cadre spécifique de mon travail, Linux se présente néanmoins comme un meilleur choix.

OpenOffice.Org (souvent désigné ooo) est un logiciel libre de bureautique. Le logiciel est fondé sur le code source de la version 5.2 de StarOffice, rendue publique par son acquéreur, Sun Microsystems, en juin 2000. La version précédente 1.4 était peu ergonomique, difficile à prendre en main. La compatibilité avec Microsoft était incertaine. La version 2 gomme ces inconvénients. Elle propose même des fonctions inédites comme la génération de fichier PDF. J'ajouterai qu'en 6 mois d'utilisation de ma version Bêta d'OpenOffice, cette dernière a planté moins souvent que la version finale d'Office 2000 de mes collaborateurs. Cherchez l'erreur ...

Toutes versions confondues, Microsoft détient 96% du marché avec Office (étude Gartner) Office 12, la prochaine version de Microsoft sera orientée groupe de travail et bénéficiera d'une interface complètement revue. Les nouvelles fonctionnalités d'Office 12 serait à chercher du côté de l'intégration d'Office aux applications de l'entreprise et au travail collaboratifs. En fait, on peut se demander de quoi nous avons besoin de plus dans un traitement de texte. Microsoft en est-il réduit à créer le besoin ? Ou à créer une mode en créant une nouvelle interface ? L'innovation est peut-être à chercher ailleurs: Office Live! permettra d'utiliser Office à partir d'un CD sans installation. Microsoft a de plus en plus de mal à faire évoluer ces clients vers les versions les plus récentes de ces produits. Le couple Windows 2000 Office 2000 est encore majoritaire en entreprise. Microsoft reconnaît qu'OpenOffice fournit la même couverture fonctionnelle qu'Office 2000. Et il semble que cela soit suffisant à la majorité des usages.

Open Office ne comporte pas d'équivalent à Outlook, Visio et Publisher. Ce périmètre est laissé à d'autres logiciels. Si l'utilisation de Visio et de Publisher est moins courante que celle d'un tableur ou d'un traitement de texte, l'utilisation d'un outil de mail est indispensable. De mon point de vue, l'outil Thunderbird représente une solution qui me convient mieux. Au niveau de la compatibilité, le traitement de texte « Writer » d'OpenOffice peut lire tous les documents Microsoft Office de 97 à 2003, alors qu’Office 2003 a parfois du mal à lire les documents Office 97. J'ai pu expérimenter des passages douloureux de fichier entre MS Office Mac et MS Office PC. Finalement, OpenOffice ouvrait mieux le document qu'Office 2000. Le vrai problème d'Office, c'est qu'il n'est pas compatible avec lui même.

Le format de stockage utilisé par OpenOffice.org est ouvert et documenté, il a été standardisé sous le nom d'OpenDocument comme format bureautique universel par l'organisme de normalisation OASIS le 1er mai 2004. Plusieurs institutions européennes appelaient à l'utilisation d'un format normalisé et ouvert pour les documents publics. Ceci pour garantir l'universalité et la pérennité des documents. Un document fourni par une administration doit pouvoir être lu par n'importe qui même si ce dernier ne possède pas de logiciel payant. De même, les formats office (doc, xls, ..) varie au cours du temps et son dépendant de Microsoft.


Ce qui appartient à tous ne peut pas être la propriété de quelqu'un. Il est donc normal que le langage universel ne puisse être qu'open source. Il est donc normal que les logiciels libres s'imposent dans les outils de communication dans les formats échangeables de données ou dans les outils pour lire ces données. Puisque les outils concurrents propriétaires ou libres proposent des fonctionnalités équivalentes. La justification d'une migration d'Office à OpenOffice ne trouvera sa justification que dans l'optique d'accessibilité et de communication.